Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 13:51
Dans la petite salle de la Médiathèque de Toul, un public cutieux écouvre un écrivain (trop peu) connu pour un humour qui a fortement influencé nos contemporains
Dans la petite salle de la Médiathèque de Toul, un public cutieux écouvre un écrivain (trop peu) connu pour un humour qui a fortement influencé nos contemporains
Dans la petite salle de la Médiathèque de Toul, un public cutieux écouvre un écrivain (trop peu) connu pour un humour qui a fortement influencé nos contemporains
Dans la petite salle de la Médiathèque de Toul, un public cutieux écouvre un écrivain (trop peu) connu pour un humour qui a fortement influencé nos contemporains

Dans la petite salle de la Médiathèque de Toul, un public cutieux écouvre un écrivain (trop peu) connu pour un humour qui a fortement influencé nos contemporains

Autour d'Alphonse ALLAIS

La rencontre organisée par l'association Phil'Art de Toul autour d'Alphonse Allais a été, de l'avis des organisateurs et du public, venu nombreux, un plein succès.
Alphonse Allais, ses chroniques, contes et nouvelles, a rejoint depuis peu le Panthéon des poètes invité au Printemps des Poètes en mars. Nul doute que ce brillant écrivain, par son originalité, sa curiosité, sa perpétuelle invention, jointes à un brin de plume que lui enviaient à son époque bien des écrivains aujourd'hui reconnus, a sa place aux côtés de Prévert, Vian, Verrhegen...
C'est la raison pour laquelle l'association des Amis de la Poésie enregistre régulièrement les oeuvres anthumes dudit Alphonse, dont vous trouverez dans une rubrique voisine une nouvelle.
En attendant rendez vous sur Radio Declic pour l'écoute des ses textes toujours surprenants et ces quelques photos de la soirée.
Nous sommes à votre disposition pour toute intervention sur ce thème et autour de cet écrivain
tel 0785622503
ci dessous une (jolie) nouvelle d'Alphonse ALLAIS
*****
Une de demain
Elle a six ans.
Dans sa jolie et délicate figure, il n’y en a que pour ses grands yeux de pervenche claire, ses pauvres yeux meurtris de jeune femme trop aimante.
Elle semble un exquis bibelot d’un prix fou, un bibelot rare, inquiétant. Souvent, elle est joueuse et gaie comme les petites filles de son âge, et puis, des fois, sans raison, voilà qu’elle s’arrête de rire pour regarder rien, fixement, là-bas.
Quand on lui parle, alors elle vous répond n’importe quoi, d’une voix si drôle. Dimanche, on s’amusait à faire conter aux enfants leurs petits flirts.
– Et toi, Jeannette, qui épouseras-tu quand tu seras grande?
– J’épouserai Georges.
– Qui est-ce, Georges?
– C’est un petit garçon que nous jouons avec aux Champs-Élysées.
– Il est gentil ?
– Oh non ! même il est très laid, avec ses cheveux rouges et son vilain gros nez.
– Il est riche, alors?
– Je ne crois pas, parce qu’il a des pièces à la manche de sa veste.
– Eh bien, alors?
Elle demeure une grande minute sans répondre. Un long frisson de volupté recroqueville ses petites épaules, et, le regard loin, elle dit d’une voix de somnambule :
– Oh ! j’aime bien quand il m’embrasse !
Partager cet article
Repost0

commentaires